Une sérieuse folie : l’hypothèse de la simulation de l’état conscient

Parmi les douces folies de physiciens parfois mentalement désemparés par les incroyables pouvoirs de l’intelligence humaine… je dirais plutôt par ce que leur intelligence est en mesure de découvrir et de percevoir en fouillant de manière rigoureuse l’infiniment grand, petit et lointain, il y a l’Hypothèse de la Simulation (The Simulation Hypothesis). Cette hypothèse surprenante est une curieuse mais sérieuse façon de s’expliquer l’inexplicable, comme l’incohérence de Klein. Elle trouve aussi un certain appui de James Gates qui aurait mis à jour un code informatique dans les mathématiques complexes de la théorie des cordes… la théorie qui décrit aujourd’hui le mieux comment l’énergie se transforme en matière…

En fait, la question derrière cette hypothèse serait « est-ce que l’univers que nous observons est une supercherie ? »

Ou mieux : Sommes-nous une entité mathématique qui génère un état conscient (des qualias) au sein d’un flux structuré d’information dans un nuage créé par des calculateurs quantiques ?

Comment peut-on arriver à conclure à la plausibilité que les humains seraient le produit d’une simulation de la conscience dont il serait impossible de se sortir… que tout autour de nous soit une perception simulée… que tout à l’intérieur de nous, y compris la conscience et l’intelligence, soit programmé… que nous vivons dans un champ de flux de quanta d’énergie qui se condense en petites entités conscientes de telle manière qu’elle engendre des images de ce que nous appelons la réalité (la matière et l’énergie – les objets et les sujets qui leur sont rattachés)?

C’est à Nick Bostrom que l’on doit d’avoir le premier osé suggérer d’un point de vue scientifique qu’une telle hypothèse était non seulement pas complètement idiote, mais plausible. Cette hypothèse, exploitée longtemps avant d’être l’objet de recherches sérieuses, a inspiré de belles œuvres de science-fiction imaginée sous l’angle de la conscience simulée. Plus récemment,
le film « The Matrix » tente de montrer ce que pourrait être une réalité créée par des engins [sentient machines] capables
de ressentir des émotions et d’avoir conscience qu’ils existent.

Sommes-nous en pleines divagations en considérant de telles hypothèses ? Ce n’est pas ce que laisse à penser Ray Kurzweil qui voit les lois de la physique comme des lois régissant des calculs simulant des processus (énergie, matières, espace-temps, gravitation…) dans le cadre d’un système complexe d’interaction d’information, un système semblant s’opérer sur un substrat physique, tel que pourrait le faire un ordinateur.  

Pourquoi le monde de la simulation, de la réalité virtuelle et des jeux numériques fascine-t-il autant les humains, même à un âge où ils ne sont pas encore alphabétisés ? 

Alain Avanti

Alain Avanti s’intéresse à travers la science-fiction à l’évolution de l’espèce humaine. Il écrit pour ceux qui, comme lui, adhèrent à une nouvelle vision du monde, un monde qui se fabrique sur la vérité, la bonté, la raison, la connaissance, l’imaginaire et la quête du bonheur… un monde où la liberté de chacun s’exprime dans un environnement sécuritaire… un monde où le pouvoir est véritablement au service de l’épanouissement de tous… un monde respectueux de la vie et engagé à la protection de la biosphère.

Ses livres sont des thrillers politiques où s’entremêlent le bien et le mal, où l’inconnu et le doute défient l’intelligence… Ses récits veulent plaire à ceux qui croient à un grand destin pour le genre humain, mais qui peinent à trouver le temps pour y rêver… Ses romans veulent rendre captivant le regard que l’espèce humaine devrait jeter sur elle-même, sur l’infiniment petit, l’infiniment grand et l’infiniment mystérieux… Ses écrits portent sur la responsabilité que donne aux humains la capacité de prendre conscience de ce qu’ils sont… la conscience, cet attribut unique que le cosmos a mis plus de 13,8 milliards d’années à façonner.

Il y a là une certaine vision utopique de ce que pourrait devenir le monde dans lequel nous vivons… sauf que…

… sauf que le génome humain… porteur de la parole et de l’imaginaire, l’industrie de la raison et de la bonté… l’immense aboutissement de l’énergie et la matière… dispose de tout ce qui pourrait être utile à ce grand dessein… mais aussi de tout ce qui pourrait empêcher le destin de l’humanité de se réaliser.

La Série « Nouvelles Écritures » imagine un monde où enfin l’humanité a été entendue par une civilisation qui a traversé toutes les étapes de son évolution, une civilisation extraterrestre… extradimensionnelle… qui ouvre la porte à l’apparition d’un nouvel humain. Les personnages engagés sur cette voie feront face à des résistances inattendues et découvriront que la quête d’un monde meilleur ne fait pas l’affaire de tous.