Le “World Economic Forum” et l’état conscient de l’intelligence humaine

S’il y a un endroit et un moment où devrait se manifester l’état conscient de l’intelligence humaine, c’est bien à Davos, en janvier de chaque année, où se réunissent dans le cadre du “World Economic Forum », les PDG des multinationales, de nombreux dirigeants politiques et d’ONG, des intellectuels chevronnés, des chefs religieux et des personnalités du monde des médias… Il ne faut pas en dire plus pour qu’on y voie un forum qui se voudrait le grand timonier du gouvernail de l’économie mondiale, une sorte d’état conscient de l’intelligence économique et sociopolitique qui précède le choix des stratégies qui devraient améliorer l’état du monde.

C’était et c’est encore ce que l’on peut interpréter des intentions de Klaus Schwab, l’économiste qui a créé le « Forum Économique Mondial » avec l’idée que l’entreprise doit servir non seulement ses actionnaires, mais aussi les salariés, clients, fournisseurs, collectivités. Où en est-il près d’un demi-siècle plus tard ? Il demeure convaincu que l’entreprise doit être partie prenante de ce qui se passe hors de ses frontières, s’impliquer dans la gouvernance mondiale, agir avec les sociétés civiles et inciter à une coopération beaucoup plus grande entre entreprises et gouvernements. Michel Duffy du Time Magazine lui demandait ce que sera le sujet de l’heure à ce 46e Forum Économique. Et la réponse de Klaus Schwab à de quoi surprendre: “What we want to do in Davos is to provide an overview of the implication of the fourth Industrial Revolution on government, business and individuals. No one is thinking about long-term consequences… If we do not want to be dominated by technology, we have to become a more human society. What leadership style, what capabilities, do we need to master all these technological advances.”

The robot will never have the ability to believe in something. So perhaps we will have at the end of the revolution a basis for a new human renaissance.
— Klaus Schwab (Time Magazine, January 25, 2016)

On a parlé comme à l’habitude de plusieurs sujets brûlants : Le monde actuel vit une crise de leadership. —  Quelle est la place de l’humain dans l’économie digitale au XXIe siècle ? —  Quels emplois au terme de la 4e révolution industrielle ? — Faudrait associer public et privé dans la lutte contre la cybercriminalité. —  La cybersécurité. — Le mobile. — L’internet des objets. — L’immigration et l’intégration. —  La mise en place de politiques d’accueil soutenables. — Le recrutement des réfugiés. —  Le modèle suisse est-il en danger ? — Le « Made in China » se redéploye en version 4.0. — Le PIB comme méthode de mesure est désormais obsolète. —  L’Europe veut éviter le drame d’un Brexit. — Le cash n’existera plus dans dix ans. — La transition énergétique et un gisement d’opportunités d’affaires. — Aucun secteur ne sera épargné par la digitalisation. Les attentats-suicides constituent une nouvelle menace. — La quatrième révolution industrielle coûte cinq millions d’emplois. —  Les 1 % les plus riches possèdent plus que les 99 % autres. —  La quatrième révolution industrielle (numérique) menace le secteur tertiaire.

Intéressant, stimulant même. Mais, on a assez peu parlé d’une vision consciente de ce que deviendra l’humain, de ce qu’il pourrait être et devenir au sortir de cette 4e révolution industrielle. Non… on est et on demeure dans des préoccupations immédiates. Il faut maintenir à flot le grand paquebot de l’économie. Pourquoi pas ? Il y a tellement de problèmes plus pressants à résoudre… Peut-être est-il difficile d’être dans un état conscient lorsqu’on cherche à résoudre intelligemment un problème ? Parce que déjà, ceux qui participent à ce Forum, ont tout intérêt à protéger ce qu’ils ont difficilement acquis, tant comme connaissances que comme capital humain et financier.

Tout de même, il y a de l’espoir… comme John Kerry le déclarait, nous ne sommes pas prisonniers d’un futur prédéterminé ! Peut-être, au sortir de cette 4e révolution technologique, que « we will have at the end of the revolution a basis for a new human renaissance », un désir cher à Klaus Schwab.

Alain Avanti

Alain Avanti

Alain Avanti s’intéresse à travers la science-fiction à l’évolution de l’espèce humaine. Il écrit pour ceux qui, comme lui, adhèrent à une nouvelle vision du monde, un monde qui se fabrique sur la vérité, la bonté, la raison, la connaissance, l’imaginaire et la quête du bonheur… un monde où la liberté de chacun s’exprime dans un environnement sécuritaire… un monde où le pouvoir est véritablement au service de l’épanouissement de tous… un monde respectueux de la vie et engagé à la protection de la biosphère.

Ses livres sont des thrillers politiques où s’entremêlent le bien et le mal, où l’inconnu et le doute défient l’intelligence… Ses récits veulent plaire à ceux qui croient à un grand destin pour le genre humain, mais qui peinent à trouver le temps pour y rêver… Ses romans veulent rendre captivant le regard que l’espèce humaine devrait jeter sur elle-même, sur l’infiniment petit, l’infiniment grand et l’infiniment mystérieux… Ses écrits portent sur la responsabilité que donne aux humains la capacité de prendre conscience de ce qu’ils sont… la conscience, cet attribut unique que le cosmos a mis plus de 13,8 milliards d’années à façonner.

Il y a là une certaine vision utopique de ce que pourrait devenir le monde dans lequel nous vivons… sauf que…

… sauf que le génome humain… porteur de la parole et de l’imaginaire, l’industrie de la raison et de la bonté… l’immense aboutissement de l’énergie et la matière… dispose de tout ce qui pourrait être utile à ce grand dessein… mais aussi de tout ce qui pourrait empêcher le destin de l’humanité de se réaliser.

La Série « Nouvelles Écritures » imagine un monde où enfin l’humanité a été entendue par une civilisation qui a traversé toutes les étapes de son évolution, une civilisation extraterrestre… extradimensionnelle… qui ouvre la porte à l’apparition d’un nouvel humain. Les personnages engagés sur cette voie feront face à des résistances inattendues et découvriront que la quête d’un monde meilleur ne fait pas l’affaire de tous.